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HYUN JEUG 정현

Hyun pratique la gravure.
Elle a grandi en Corée avant de venir en France pour étudier les beaux-arts à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, où elle obtient un Doctorat en Arts Plastiques. Elle participe par ailleurs à des ateliers de gravure aux Beaux-Arts de Paris - notamment avec Jean-Pierre Pincemin. Elle a aussi étudié des techniques de gravure à l'eau dans divers ateliers de Beijing.
Le travail de Hyun a été exposé à Paris, Londres, New York, Los Angeles, Seoul, Daegu, Osaka and Carthage. On trouve ses œuvres dans des collections privées de par le monde et parmi les collections de la Bibliothèque Nationale de France, du Musée des Arts Asiatiques de Toulon, du Musée du dessin et de l'estampe originale de Gravelines, du Musée Cernuschi - Musée des Arts Asiatiques de la Ville de Paris - et du Ministère de la Culture tunisien.
La première chose qui étonne dans l'œuvre de Hyun, c'est que chaque tirage est fondamentalement et délibérément unique.
Pourtant, la gravure est traditionnellement une technique de reproduction. Pour Hyun, elle est au contraire un véritable art du processus qui, paradoxalement, donne à voir l'impermanence à travers la répétition. L'observation des étapes de la gravure révèle un étonnant foisonnement d'espaces-temps où l'inattendu, l'indéterminé viennent infléchir la trajectoire de la technique.
L'épreuve possède deux composantes: ce que l'on a prévu et ce qui ne peut l'être. Une des clés du travail de Hyun consiste à ménager des espaces où ces fluctuations peuvent s'exprimer. Elle laisse ainsi place à une force qui n'agit que lorsque l'artiste se retire: celle du Vide.

« Je prends plaisir au geste simple de la gravure, sans artifice, au contact du bois brut, chaud et vivant. Ses nervures racontent une histoire. Je ne fais que l'écouter, parfois la prolonger. »

« Les caractères coréens s'égrènent telles les gouttes de pluie. A chaque battement, un son résonne, effaçant doucement le précédent et annonçant déjà le suivant. Ces sons portent peut-être un sens, mais j'en entends surtout la musique, leurs couleurs, leur pulsation. »

« En préparant la planche pour l'impression, il m'arrive de m'apercevoir que le passage par l'encre et le papier n'est plus indispensable. La matrice seule s'anime, m'incitant à suspendre mon geste. Le bois gravé devient ainsi le bois peint, tel un rêve irrésolu. »
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